ALLAH SUPERSTAR
Autoportrait d'une jeune de la cité d'Évry qui se verrait bien en comique. Façon, Jamel Debbouze, au pire Gad Elmaleh. En haut de l'affiche, à l'Olympia. Orphelin d'une mère charentaise, élevé par un père algérien veilleur de nuit, employé dans un Quick, Kamel Hassani a peu le choix pour s'en sortir. Être une star. Quitte à essuyer une fatwa lancée par le cheikh de la cité. Quitte à signer un premier contrat avec un raté de la production, revenu d'outre-tombe. Il s'agit d'y croire. Et le voilà parti, sous le nom de Kamel Léon, dans une ascension fulgurante, à la stupéfaction de son entourage, avec un sketch "sulfurique, tellurique", parodiant Al-Qaïda... Annoncé comme "un roman extrême contre les extrémismes", Allah Superstar n'y va pas de mainmorte. Sous le pseudonyme d'Y. B., l'auteur renvoie dos à dos les terroristes et les islamistes, les imans et les Saoudiens jonglant à coups de pétrodollars, les agents de Sarkozy et les CRS de Pasqua, épingle la mixité sociale, le show-business, Michel Drucker en Highlander, Star Academy, la RATP et les fast food. Tout y passe ! Sur le ton et avec un style proches de Jamel Debbouze, voici un roman cinglant, irrévérencieux, qui hurle son comique de l'exagération, se sert des actualités